samedi 3 mai 2008

S.U.L.: Interpellation citoyenne en vue

L'absence d'avancée au niveau du placement des S.U.L. conjuguée aux nouvelles agitations de l'association des commerçants autour du problème du stationnement automobile nous motive à durir le ton. Car il faut bien comprendre que la place trop importante laissée au stationnement automobile au centre ville est une des causes de l'absence d'aménagement cyclable de qualité. A l'heure où certains mènent des combats d'arrière garde sur des bases juridiques incertaines, nous entendons rappeler nos motivations qui s'appuyent, elles, sur de solides textes de loi, en vigueur depuis bientôt 4 ans et très largement appliqué dans le reste du pays.

Lettre du 2 mai à la commune :

Monsieur le Bourgmestre,

Concerne : Placement des SUL (ou contresens cyclables) au centre ville

Depuis le 1/7/2004, la loi prévoit l’obligation pour les communes de poser une signalisation qui permet aux cyclistes de remonter les sens uniques. Les conditions fixées par la loi sont les suivantes :

· La vitesse maximale autorisée ne doit pas dépasser 50 km/h;
· La largeur libre (hors stationnement) de la chaussée doit être de 3 mètres minimum;
· Il ne doit pas y avoir de raison de sécurité qui s'y oppose (par «raison de sécurité» on entend des circonstances tout à fait particulières telles que, par exemple, un virage sans aucune visibilité).

La signalisation ad-hoc a déjà été posée dans une large majorité de communes belges ces dernières années.

Dans notre commune, si de nombreux panneaux ont été placés, les endroits les plus importants ont été oubliés. Car s’il est bien un endroit où la mobilité douce devrait être à l’honneur, c’est bien au cœur de la cité : la Grand Place et les rues qui y mènent. Or, près de 4 ans après entrée en vigueur de la loi, les cyclistes attendent toujours la signalisation des S.U.L. à ces endroits.

Voici plus d’un an que nous avons à maintes reprises attiré l’attention de la cellule mobilité et de l’Echevin de la mobilité sur cette problématique. Nos arguments plein de bons sens et notre approche globale des questions de mobilité au centre ville n’ont reçus pour écho que des acquiescements verbaux, des invitations à patienter toujours plus pour des raisons d’ordre budgétaire ou pratique. Voici la dernière confirmation écrite reçue à ce jour :

« nous avons demandé à nos services compétents de nous rentrer un rapport sur la faisabilité d’instaurer des S.U.L. dans nos voiries du centre ville. L’information des utilisateurs de nos voiries, le budget à calculer, la signalisation à prévoir, l’élaboration d’un règlement complémentaire sur la police de la circulation routière, sont autant d’élément dont nous devons tenir compte, avant toute chose. Nous ne manquerons pas de vous contacter, pour recueillir votre avis, lorsque le rapport aura été présenté à notre Echevin de la mobilité » - lettre C. Coulon du 14/11/2007

Cette seule réponse nous semble insuffisante après 18 mois de démarche assidue, constructive et patiente de notre part pour obtenir l’application des recommandations légales dans la commune.

Nous tenons par la présente à vous faire part de notre vif mécontentement.

Nous souhaitons pouvoir interpeller le conseil communal à ce sujet.

Voici les questions que nous souhaitons poser :

La commune a t’elle bien l’intention de signaler les S.U.L. au centre ville et en priorité sur la Grand Place et les rues qui y convergent : la rue du Pont Quellin + la rue des Hauts Degré ; la rue du Moulin + rue de Nazareth + rue Haute ?

Si oui, quelle est l’explication de ce retard (presque 4 ans après entrée en vigueur de la loi) et dans quel délai pouvons-nous espérer la réalisation du placement de la signalisation règlementaire ?

Si non, quelle justification peut-être apportée à ce refus, tant sur le fond (la loi prévoit que dans ce cas il doit y avoir des raisons de sécurité tout à fait particulière qui justifie la décision) que sur la forme (les accords verbaux confirmés de façon très évasives, le délai de traitement extrêmement lent, l’absence de concertation avec notre association qui dispose d’une expertise sur ce sujet)

Nous restons dans l’attente de vos nouvelles à ce sujet ainsi que la suite qui sera réservée à notre demande d’interpellation citoyenne.

Nous vous transmettons nos cordiales salutations.

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